Industrie cosmétique: des femmes responsables d’Eglise aux Etats-Unis demandent une surveillance plus stricte

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Industrie cosmétique: des femmes responsables d’Eglise aux Etats-Unis demandent une surveillance plus stricte

26 mars 2012
Washington DC, le 26 mars (ENInews/personnel ENInews) – Des femmes responsables d’Eglise aux Etats-Unis demandent une surveillance gouvernementale plus stricte de l’industrie cosmétique. Il s'agit de protéger les enfants et l’environnement des produits chimiques toxiques récemment découverts comme du mercure dans des crèmes pour visage, du plomb dans des rouges à lèvres et du formaldéhyde dans des assouplissants pour cheveux.

« L’Ecriture nous dit que nous avons été créés à l’image de Dieu », a rappelé Chloe Schwabe, directrice du Programme de santé environnementale du Conseil national des Eglises (NCC), citée dans un communiqué de presse du NCC. Ces femmes responsables d'Eglise ont publié leur mise en garde dans un appel publié le 22 mars.

« Pourtant, a-t-elle ajouté, quand nous utilisons des produits de soins personnels tels que lotions, déodorants ou nettoyants corporels, nous appliquons chaque jour sur notre corps une centaine de produits chimiques qui recèlent des risques de maladie chronique, de cancer ou de troubles reproductifs. »

« Pour protéger l’œuvre de Dieu, nous devons réformer la loi sur les cosmétiques de 1938, de telle sorte que la FDA (Autorité fédérale de contrôle des produits alimentaires et pharmaceutiques) soit compétente pour garantir l’innocuité des cosmétiques que nous utilisons quotidiennement », a-t-elle indiqué.

Mercure dans des crèmes pour visage et plomb dans des rouges à lèvres

La déclaration des femmes responsables d’Eglise coïncide avec l’Audition publique sur l’énergie et le commerce par la Chambre des représentants pour examiner les mises en garde de la FDA concernant le mercure trouvé dans des crèmes pour le visage et le formaldéhyde détecté dans des assouplissants pour cheveux à la kératine ; elle coïncide également avec la communication des résultats de tests de la FDA indiquant la présence de plomb dans des centaines de rouges à lèvres de marques largement répandues.

« Les femmes, les enfants, les communautés à faibles revenus et les communautés de couleur sont particulièrement vulnérables aux substances chimiques non réglementées qui se trouvent dans les produits de soins personnels », signalent les auteures de la déclaration. « Nous croyons qu’il appartient au gouvernement fédéral de réglementer les produits chimiques et de veiller à ce que les produits de soins personnels soient sûrs. Le fait de savoir que les produits que nous utilisons peuvent contribuer à la souffrance d’autres personnes interpelle notre conscience de croyantes. »

Selon sœur Janet Stankowski, de l’organisation Voices for Earth Justice, qui a aussi signé la déclaration, « les femmes à faibles revenus n’ont pas accès aux cosmétiques non toxiques et supportent une charge chimique disproportionnée sur leur lieu de travail. Les employées d’ongleries, par exemple, sont exposées dix heures par jour à des produits chimiques liés aux risques de cancer et de troubles reproductifs. Nous devons protéger les femmes et les travailleuses à faibles revenus des effets de tels produits. »

Formaldéhyde dans des assouplissants

Selon Jenny Holmes, du Ministère œcuménique de l’Oregon, autre signataire de la déclaration, « nous devons prendre soin de notre corps comme d’un temple. L’Office de contrôle de la sécurité et de la santé professionnelles de l’Oregon a trouvé l’année dernière du formaldéhyde, soupçonné d’être cancérigène, dans un assouplissant pour cheveux très répandu. En l’absence de réglementation fédérale, l’Etat a publié une mise en garde, mais cela ne protège pas pleinement les femmes et les travailleuses de l’Oregon, du New Jersey, ou de tout autre endroit. »

« Les femmes d’Eglise appellent le Congrès à protéger la santé des femmes et des enfants en réformant la loi sur les cosmétiques, vieille de 74 ans, d’une manière propre à garantir que les cosmétiques ne contiennent pas de produits chimiques liés à des troubles reproductifs », a affirmé Robin Fillmore, coordinatrice de la défense des femmes pour l’organisation Church Women United et pour le NCC.

Fondé en 1950, le NCC réunit 37 communions membres totalisant 45 millions de fidèles. (604 mots-ENI-12-F-0171-FN)