Le Conseil fédéral interpellé sur les minorités religieuses dans le monde
Les minorités chrétiennes sont particulièrement touchées, affirme le Réseau évangélique suisse (RES) dans un communiqué paru vendredi 2 mars. Sur quatre victimes de persécution religieuse dans le monde, trois sont des chrétiens, poursuit-il. Le texte déposé par la parlementaire du parti évangélique Marianne Streiff pose dix questions au Conseil fédéral. Il résulte d'une pétition lancée par le RES en 2010. Elle avait récolté 50 000 signatures « en quelques mois ».
A quels pays le gouvernement suisse pose-t-il la question des persécutions des minorités religieuses ? interpelle par exemple la députée bernoise. Elle demande dans la foulée ce que les sept Sages comptent faire « concrètement pour que ces pays soient sensibilisés au respect du droit à la liberté religieuse ». L'Indonésie est pointée du doigt, où des acteurs non-étatiques persécutent des chrétiens, selon l'organe faîtier des évangéliques suisses.
Politique économique scrutéeCe dernier se demande aussi dans quelle mesure ces préoccupations sur les minorités religieuses se reflètent dans les décisions de politique économique extérieure de la Confédération. La participation de la Suisse à des organes de l'ONU (Assemblée générale, Conseil des droits de l'Homme) pose aussi la questions de l'implication du Conseil fédéral pour les minorités religieuses persécutées.
« Tant la Charte des Nations unies que la Déclaration universelle des droits de l'Homme protègent le droit de chaque personne à la liberté de religion et de conscience, affirme Heiner Studer, du RES. Ce droit fondamental doit être pleinement respecté en Suisse. Il doit également être exigé de la part des Etats dans lequel les chrétiens sont persécutés. » (comm./sr)
L'interpellation peut être lue dans son entier sur le site du RES.