Les participants – dont l'archevêque de Cantorbéry Rowan Williams – ont complimenté la démarche adoptée par les organisations d'inspiration religieuse, fermement ancrée dans le respect des droits de la personne. Parmi les enjeux à venir, ont-ils indiqué, figurent les changements climatiques, qui laissent augurer des menaces nouvelles, et l'augmentation de la production alimentaire afin de parvenir à nourrir deux milliards de personnes supplémentaires. La population mondiale devrait atteindre les neuf milliards d'individus d'ici 2050, selon les projections.

« Nous comptons sur nos partenaires d'inspiration religieuse et sur leurs réseaux pour lutter contre le VIH et le sida », a déclaré la docteure Debrework Zewdie, directrice exécutive adjointe du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Sans eux, nous n'aurions pas accès aux millions de personnes qui dépendent de nous », a souligné Mme Zewdie. Elle a adressé ses remerciements aux organisations qui, à l'instar de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), ont levé des fonds en vue de lutter contre des maladies infectieuses, comme le paludisme, en Afrique.

Jon Pender, vice-président du groupe pharmaceutique GlaxoSmithKline, a affirmé aux délégués que les organisations d'inspiration religieuse sont en première ligne pour ce qui est de dispenser les soins et les traitements. Ellen 't Hoen, directrice exécutive de la Communauté de brevets sur les médicaments, qui œuvre à améliorer l'accès aux traitements, a quant à elle déclaré que le soutien déterminé des organisations d'inspiration religieuse en faveur de la responsabilité sociale des entreprises a largement contribué à la mise à disposition de médicaments antirétroviraux, sauvant ainsi de nombreuses vies.



Concernant la lutte contre la faim, David Nabarro, représentant spécial des Nations Unies pour la sécurité alimentaire et la nutrition, a insisté sur le fait qu'un tiers des enfants de la planète souffre de malnutrition chronique. Peter Prove, directeur exécutif de l'Alliance œcuménique « agir ensemble » (EAA), a souligné qu'il convient de ne pas négliger la recherche de solutions en vue de réduire le gaspillage alimentaire des consommateurs.

L'archevêque Williams pour sa part a observé que les communautés religieuses existent « pour aider sans discontinuer ». Il a en outre déclaré qu'il faut se garder de trop mettre l'accent sur les résultats à court terme, réitérant la nécessité de donner la priorité à une production durable.

Le forum était organisé par l'EAA et ses membres Pain pour le prochain, Caritas, la FLM, l'Alliance universelle des UCJG, la Fédération universelle des associations chrétiennes d'étudiants et World Vision International, en collaboration avec le Conseil œcuménique des Eglises et la Mission permanente du Royaume-Uni. (609 mots-ENI-12-F-0031-JMP)