Catherine Ashton exhorte l’Iran à épargner un pasteur
Youcef Nadarkhani, 34 ans, pasteur de l’Eglise d’Iran et chef de file d’une paroisse de 400 membres dans la ville de Rasht, a été condamné à mort en novembre 2010. Un tribunal d’Etat l’avait reconnu coupable d’apostasie (renoncement à une religion) et d’avoir évangélisé des musulmans.
En 2011, son procès a été pourvu en appel auprès de l’ayatollah Khamenei, leader suprême de la République islamique. L'homme a le pouvoir de confirmer ou d’infirmer une condamnation à mort.
Exécution prochaine« L’exécution du pasteur Nadarkhani sur des accusations d’apostasie serait une nouvelle illustration de la détérioration de la situation des minorités religieuses dans la République islamique d’Iran », a déclaré un porte-parole de Catherine Ashton dans un communiqué publié à Bruxelles. Mme Ashton a exhorté l’Iran à « honorer ses engagements en matière de respect des droits de l’homme », a-t-il ajouté.
« Elle appelle fermement l’Iran à ne pas exécuter le pasteur Nadarkhani. Il devrait être immédiatement libéré», a indiqué le porte-parole.
Des sources diplomatiques occidentales de haut niveau s’exprimant sous couvert d’anonymat ont affirmé au correspondant d’ENInews que, selon « des sources fiables provenant du système judiciaire iranien », il est prévu que le pasteur soit exécuté prochainement. (262 mots-ENI-12-F-0029-JMP)