Changement de tête à la présentation de « Faut pas croire »

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Changement de tête à la présentation de « Faut pas croire »

17 janvier 2012
Aline Bachofner est dès janvier la nouvelle présentatrice de l'émission d'actualité religieuse et de société de la RTS. La journaliste genevoise succède à Manuella Maury qui assurait l'intérim depuis l'été dernier. Première ce samedi.


« Le début d'une belle série. » Voilà ce que promettait Manuella Maury pour 2012 aux téléspectateurs de Faut pas croire. C'était à la fin de la dernière émission de 2011. Or la série en question s'ouvre ce samedi 21 janvier. Et la Valaisanne cède la place de présentatrice qu'elle occupait depuis août à Aline Bachofner, journaliste genevoise de 31 ans. Le thème de la première de l'année de l'émission d'actualité religieuse de la chaîne publique ? « Les apocalypses sont à la mode » (lire ci-dessous).

Avant de poser ses valises dans la tour du quai Ernest-Ansermet, Aline Bachofner a piloté pendant cinq ans la barque de la Vie Protestante de Genève, le périodique de l'Eglise réformée cantonale (lire ci-dessous). Elle vient donc de la presse écrite. Mais ses premières armes de journaliste, cette historienne et ethnologue de formation les a faites à Radio Cité, chaîne privée du bout du lac. « Aline a l'écriture radio et télé dans le sang », souligne Manuella Maury, qui l'a accompagnée dans ses premiers pas à la télévision et qui travaille aujourd'hui pour l'émission Passe-moi les jumelles de la RTS.

« Trouver son style »

Cédric Némitz, producteur biennois de Faut pas croire, souligne sa « grande connaissance du monde religieux ». Il note également l'étape importante que constitue ce changement à la tête de l'émission et est persuadé qu'Aline Bachofner saura « trouver son style ». Le journaliste met aussi en avant le métissage religieux et socioculturel que connaît Genève. Un atout pour la future présentatrice, enracinée dans le terreau ecclésial local.

La principale intéressée se dit confiante. La protestante qu'elle est se réjouit de « l'émulation » que permet le travail en équipe oecuménique. Elle découvre les métiers de la télévision et dévoile déjà les sujets qui devraient figurer au sommaire des prochaines émissions : la place des candidats de la droite religieuse américaine en vue des élections présidentielles et celle des candidats islamistes aux législatives égyptiennes.


Apocalypses, migration et contes


Pour évoquer ces « apocalypses à la mode », Aline Bachofner reçoit pour un débat Claire Clivaz, professeure de Nouveau Tetstament à l'Unversité de Lausanne, et Jaya Krishnakumar, professeure d'économétrie à l'Université de Genève et hindouiste.

Un reportage signé Murielle Landry suivra. Intitulé "Vieillir à la juive", il emmènera les téléspectateurs au home pour personnes âgées les Marronniers, près de Genève. On s'y dit "shalom" dans les couloirs et on y respecte le shabbat. Cet EMS, de tradition juive donc, accueille une population aux origines et pratiques religieuses très diverses. Un lieu où les personnes non-juives peuvent découvrir une culture millénaire.

Une conteuse narrera pour terminer une histoire spirituelle ou philosophique puisée dans les différentes religions et culture du monde. Une nouvelle série qui se poursuivra.

Tous les samedis sur TSR1 dès le samedi 21 janvier, 13h10


Du changement aux Vie Protestante romandes


Dès février, une philpsophe remplacera Aline Bachofner comme rédactrice responsable de la VP de Genève. Elise Perrier a aussi été comédienne et, depuis deux ans et demi, animatrice à l'Espace Fusterie à 50%. « Ce poste s'inscrit dans une véritable cohérence professionnelle en ce sens que la mission de l'Espace Fusterie et celle de la Vie Protestante me semblent proches: être une interface toujours plus vivante, dynamique et actuelle d'un dialogue entre l'Eglise et la Cité », dit-elle dans une communication de l'EPG. La journaliste Anne Buloz assure l'intérim.

A Neuchâtel, c'est la journaliste Carole Pirker qui a trouvé grâce fin 2011 aux yeux de la fondation Visage protestant, co-éditeur du mensuel avec l'Eglise réformée cantonale. Elle reprend donc les rênes de la VP Neuchâtel et travaille en collaboration avec Corinne Baumann, en poste à la Vie Protestante Berne-Jura. Mme Pirker connaît bien le terreau ecclésial, puisqu'elle a travaillé pendant neuf ans pour Jonctions Magazine, le magazine télévisé mensuel de l'Eglise évangélique réformée vaudoise, jusqu'à 2005.

« Je ne considère pas ce nouveau poste comme un retour, mais comme une nouvelle déclinaison de mon attachement à cette forme de journalisme qu'est le magazine », a-t-elle expliqué à ProtestInfo. Ces dernières années, en plus de collaborations freelance avec plusieurs titres de la presse romande, la journaliste a notamment été rédactrice en cheffe du journal de la Fédération romande des consommateurs (FRC).

S. R.