« Encourageons ce que nous avons en commun, au niveau de la politique, de la société. Entretenons les valeurs qui font la force de la Suisse : la liberté, la paix, la justice, la solidarité », a exhorté l'Argovienne devant 150 personnes réunies à la cathédrale de Berne. Depuis 1971 et la fondation de la CTET, ce moment avec prières et musique est devenu une tradition lors de chaque ouverture de législature.

La ministre PDC a souligné que lors d’un conflit où les positions initiales sont très divergentes et apparemment inconciliables, la confiance est finalement l’élément qui aide à déboucher sur un résultat. Le gouvernement et le parlement doivent s’engager pour trouver la meilleure solution possible en faveur des êtres humains, « car c’est ainsi que nous gagnons la confiance de nos citoyennes et nos citoyens ».

L’engagement des responsables politiques est comparable à celui des Eglises et des religions, a pour sa part souligné l'évêque Harald Rein, de l’Eglise catholique chrétienne en Suisse. A condition toutefois qu’il serve à l’humanisation des situations de vie, a précisé l'ecclésiastique dans une brève prédication. « Il faut donner la priorité à la personne humaine et à son bien-être – de façon réelle et concrète, et non au sens de vagues promesses », a ajouté Mgr Rein. C'était la première fois qu'un membre de cette Eglise assurait un sermon lors de cette célébration nationale.

Des représentants des neuf autres Eglises membres de la CTET, qui fête ses 40 ans en 2011, ont également participé à la cérémonie religieuse. Parmi eux, la présidente de la CTEC Adèle Kelham, révérende de l'Eglise anglicane, a souligné que les parlementaires et les Eglises « s’engagent tous deux pour que la justice et la paix deviennent réalité ».

Pendant les sessions, le groupe interconfessionnel de l'assemblée fédérale tient des méditations matinales chaque mercredi matin avant les séances.

S. R.