« Je suis surprise de cette récompense, a déclaré la pasteure d'origine bâloise. Car j'ai surtout écrit en indonésien. » Marie-Claire Barth-Frommel a fait de l'île du sud-est asiatique sa « deuxième patrie » depuis près de cinquante-cinq ans. Elle s'y est notamment engagée pour le développement des Eglises, peut-on lire dans le communiqué de Mission 21, une oeuvre d'entraide basée dans la ville des bords du Rhin. « Grand-mère » de la théologie féministe

Outre la formation théologique, l'octogénaire s'est impliquée avec ténacité pour une cohabitation pacifique entre les peuples indonésiens, ce pays à forte majorité musulmane. Mais celle qui a travaillé pour le Conseil oecuménique des Eglises au début de sa carrière est aussi récompensée pour son engagement féministe. Elle a ainsi succedé à Ruth Epting à la tête de la Mission bâloise, devenue depuis Mission 21, de 1980 à 1983.

De retour en Suisse, l'épouse de Christoph Barth, mort en 1986, a continué à se rendre à plusieurs reprises en Indonésie pour de courts séjours. Elle y est aujourd'hui reconnue comme une « grand-mère » de la théologie féministe. Mme Barth-Frommel y a encouragé les théologiennes des jeunes générations à tracer leur propre voie.

A lire et à entendre
Plus de précisions sur l'engagement de longue de haleine de Mme Barth-Frommel sur le site de Mission 21.
Elle donnera une conférence (en allemand) le mercredi 7 décembre à 18h15, Hotel Bildungszentrum 21, Selamat Saal, à Bâle, sur le thème: "Quelles questions théologiques posent les Eglise en Indénosie?"

S. R.