Inscrire dans la Constitution l'autorisation de la présence des symboles de l'Occident chrétien dans l'espace public: la commission ad hoc du Conseil des Etats dit non

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Inscrire dans la Constitution l'autorisation de la présence des symboles de l'Occident chrétien dans l'espace public: la commission ad hoc du Conseil des Etats dit non

14 octobre 2011
Alors que la commission du National avait dit oui ce printemps, son homologue au Conseil des Etats a rejeté l'initiative parlementaire visant à inscrire dans la Constitution fédérale le principe selon lequel les symboles de l’Occident chrétien sont autorisés dans l’espace public. Le Mouvement du christianisme social, qui a lancé un manifeste contre cette initiative, est soulagé, mais rien n'est encore joué.

Par 8 voix contre 3, la commission des institutions politiques (CIP) du Conseil des Etats a refusé jeudi de suivre son homologue du Conseil national. Cette dernière avait décidé, le 20 mai 2011, par 12 voix contre 12 et la voix prépondérante du président, d’approuver l’initiative parlementaire, peut-on lire sur le site de l'administration fédérale. Déposée par la conseillère nationale Ida Glanzmann (PDC/ LU), cette initiative vise à inscrire dans la Constitution fédérale le principe selon lequel les symboles de l’Occident chrétien sont autorisés dans l’espace public.

Neutralité religieuse de l'Etat

La CIP du Conseil des Etats entend ainsi sauvegarder la neutralité religieuse de l’Etat, qu’elle considère comme une condition sine qua non de la coexistence pacifique des religions. Elle relève qu’introduire un article constitutionnel qui accorde une place privilégiée à une religion pourrait mettre en péril la paix religieuse dans notre pays, et ce, dès les débats précédant la votation populaire concernée. Enfin, contrairement à l’auteur de l’initiative, la commission ne considère pas qu’une menace sérieuse pèse sur les symboles chrétiens.

« Le texte du manifeste, muni de 245 signatures, a été remis aux membres des deux commissions, a expliqué le Genevois Maurice Gardiol, membre du Mouvement du christianisme social. Cela a peut-être joué un rôle dans la décision de la commission des Etats ». Quoi qu'il en soit, l'initiative parlementaire sera débattue devant les Chambes fédérales, si la procédure standard est suivie. Affaire à suivre.


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