Margot Kässmann, l'ancienne présidente de l'EKD choisie comme ambassadrice pour les festivités Luther en 2017

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Margot Kässmann, l'ancienne présidente de l'EKD choisie comme ambassadrice pour les festivités Luther en 2017

18 juillet 2011
European protestant news network (epnn)/ProtestInfo - Margot Kässmann, l'ancienne présidente de l'Eglise évangélique allemande (EKD) reprend du service alors qu'elle avait quitté son poste pour excès d'alcool au volant en février 2010. Elle vient d'être choisie comme ambassadrice de l'EKD pour le Jubilé 2017 de la Réforme, un des plus grands projets de l'Eglise allemande dans le cadre de la Décennie Luther, qui a débuté en 2008.


Dès 2012, Mme Kässmann va se mettre au travail pour coordonner les préparatifs des festivités liées aux 500 ans de la réforme et des 95 thèses de Martin Luther. La théologienne succède à Stephan Dorgeloh, qui a été nommé ministre de l'éducation et des affaires culturelles dans le Land de Saxe-Anhalt en avril dernier, ont annoncé le président du Conseil de l’EKD, Nikolaus Schneider, et le président des services centraux de l’EKD, Hans Ulrich Anke début juillet. Retour salué

Nikolaus Schneider s’est dit heureux que l’ancienne présidente du Conseil de l'EKD puisse à nouveau occuper « officiellement » un poste dans l’EKD. Il espère, a-t-il dit, que Margot Kässmann pourra apporter aux « préparatifs du Jubilé aux niveaux national et international de nouvelles forces et un nouvel élan », car les années de la Décennie Luther, depuis 2008, ne sont en aucune façon une « rétrospective de musée », mais des « souvenirs en vue de l’avenir » et une « annonce chrétienne à notre époque et pour notre époque ».

Le président du Conseil a également exprimé sa reconnaissance pour la collaboration entre l’État allemand et l’Église protestante dans le cadre du Comité de soutien 2017 en vue du Jubilé de la Réforme et la Décennie Luther, car la réforme est considérée comme « la racine commune de nombreuses évolutions sociétales et culturelles ».

"Fromm, fröhlich, frisch und frei"

Nikolaus Schneider attend de Margot Kässmann qu'elle donne un élan fort et qu'elle crée un bon réseau, au plan national et international », car le Jubilé 2017 de la Réforme aura un caractère œcuménique.

Et il a poursuivi en disant que Margot Kässmann avait à son sens une grande capacité pour traduire au quotidien la langue et l’esprit de Luther dans « la piété, la joie, la nouveauté et la liberté » (fromm, fröhlich, frisch und frei). Mme Kässmann reste jusqu’au début de 2012 professeure invitée à l’Université de la Ruhr, à Bochum.

Margot Kässmann a remercié Nikolaus Schneider et Hans Ulrich Anke pour ce nouveau poste, et son Église de Hanovre de lui donner la possibilité d’exercer cette fonction. Par delà la réforme de Martin Luther, on découvre, non seulement « une histoire imposante qui parfois nous interpelle », mais également « un énorme potentiel pour le présent et pour l’avenir », a-t-elle relevé.

"Je suis une femme qui appartient à l’Église"

J’ai toujours su, a-t-elle dit, que « je suis une femme qui appartient à l’Église, c’est là que sont mes racines, depuis plus de trente ans, dans différents postes, et je me réjouis de pouvoir le redevenir dans cette fonction nouvelle. » Elle a dit vouloir apporter sa contribution « de tout cœur, en paroles et en actes » afin que le Jubilé 2017 de la Réforme et la Décennie Luther « puissent être perçus dans notre société, dans notre Église et bien au-delà des frontières dans un cadre œcuménique et international. »

Sa foi et sa théologie ont été très marquées par « le message luthérien de la justification par la foi seule ». Selon elle, « nous n’avons pas besoin de justifier notre vie, elle est ‘justifiée’, comme le dit Martin Luther, parce que Dieu nous en a fait cadeau ».

La confiance dans le fait que Dieu « englobe notre vie pour le temps et l’éternité » nous libère de « la quête permanente de sens, de succès, de richesse » et nous donne le courage de nous interroger sans cesse pour voir « ce qu’il en est de la justice, chez nous et dans le monde. Comment les Églises font-elles droit à la mission biblique consistant à vivre l’unité de la chrétienté ? Que signifie être artisans de paix ? ». En conclusion, pour Margot Kässmann, Luther est « pour nous aujourd’hui, un modèle qui nous aide à trouver des prises de position à partir de la foi ». (RR)