de un million de francs. Elle reste dans les chiffres noirs grâce aux legs, par nature aléatoires. Les dons, eux, sont en baisse. Or, l’EPG finance sa mission uniquement par la contribution volontaire des protestants à sa caisse centrale.

Un résultat positif, mais un constat inquiétant : tel était le message délivré lors de la séance
du Consistoire de l’Eglise protestante de Genève, le 16 juin, à l’occasion de la présentation
des comptes 2010-2011*, a indiqué l'EPG dans un communiqué vendredi. L’institution a bouclé son exercice au 31 mars 2011 avec un excédent de recettes ordinaires de 2,9 millions de francs. En comptes consolidés, les recettes s’élèvent à 18,65 millions de francs et les dépenses à 17,7 millions (inclus provisions et réserves).

Legs supérieurs à la moyenne

Toutefois, ces bons résultats n’ont été possibles que grâce à des legs très supérieurs à la
moyenne (6,3 millions de francs contre 1 million budgété). Les autorités de l’Eglise ne
perdent pas de vue que sans cet apport dû à la fidélité de ses anciens, le résultat des
comptes ordinaires se serait soldé par un déficit de 2,4 millions de francs.

En effet, si les dépenses ordinaires (charges salariales à 80%) ont été parfaitement
maîtrisées, à 14,3 millions de francs, les dons, qui sont une composante essentielle des
recettes, diminuent depuis plusieurs années. Ils totalisent 8,45 millions de francs, contre
8,97 millions un an plus tôt et 9,74 millions durant l’exercice 2008-2009.

Equilibre visé pour 2014

« La situation financière de l’EPG demeure fragile, juge Pascal de Félice, trésorier de
l’Eglise. Il est donc impératif que notre Eglise, avec la participation de ses membres,
poursuive les réflexions et les chantiers visant à parvenir à l’équilibre d’ici à 2014, par le
biais de réductions des dépenses et de l’augmentation des recettes. »

Cet objectif ne saurait être atteint uniquement par le non remplacement de départs à la
retraite. Les autorités de l’Eglise sont déterminées à alléger une organisation de l’Eglise
trop coûteuse, héritée de l’histoire et qui ne correspond plus toujours aux besoins de sa
mission. Elles travaillent dans ce sens avec l’ensemble des paroisses et des autres lieux
d’Eglise.

L’EPG tient à rappeler qu’en qualité d’institution indépendante, elle ne vit que grâce à la
générosité des membres de l’Eglise. Tout don est déductible des impôts à hauteur de 20%.

*L'exercice comptable de l'EPG court du 1er avril de chaque année au 31 mars de l'année suivante (comm./tb)

• Lire l'article L'Eglise protestante de Genève apprend à gérer sa décroissance.