Les 20 km de Lausanne, le Beach Volley de Vidy et le Slow Up de la Vallée de Joux: l'année jubilaire du CSP-Vaud s'annonce sportive. Le but? Renforcer sa visibilité dans la population. « Le climat social dans ce canton évolue vite. Nous devons tenir bon la barre », soulignait mardi sa directrice, Hélène Küng, dans les locaux du Galetas (lire encadré), à la Blécherette. La pasteure y lançait les festivités du 50e anniversaire de l'institution active, notamment, dans les consultations conjugales, le conseil juridique aux migrants et la lutte contre le surendettement des jeunes.

Pour déceler ces mutations et y répondre au mieux, le Centre social protestant cherche donc de nouveaux soutiens. Une fondation indépendante pourrait être créée dans ce but à fin 2011. « Nous tablons sur un fonds de 50 000 francs pour démarrer », évalue Luc Recordon, conseiller aux Etats Vert et président du comité de soutien des festivités.

 

L'élu écologiste s'y est d'ailleurs entouré d'une brochette de personnalités cantonales de tous les horizons politiques et professionnels. Le reflet de la politique du CSP, dont le budget annuel flirte aujourd'hui avec les 6,2 mios et qui s'est battu dès 1961 pour l'égalité des chances, sans barrières confessionnelles.

Un programme ambitieux

« C'est un programme ambitieux, mais on a qu'une fois 50 ans », s'est enthousiasmé Michel Sciboz, du réseau Adlatus, mandaté pour piloter le volet événementiel. Signalons, entre autres, un repas de soutien le vendredi 26 août à Beaulieu avec l'humoriste Yann Lambiel. Tout le programme sur le site spécial.

 

"Ce qui marche? Les meubles de style"

« Ici, les gens viennent chercher des objets de qualité, mais à des prix attractifs », souffle Daniel Deville, fidèle collaborateur du Galetas, à la Blécherette. Car le CSP-Vaud, c'est aussi ses points de vente de seconde main. A Lausanne, il a réalisé un chiffre d'affaires de plus 600 000 francs en 2010. « Nous sommes des nains. Un géant de l'ameublement peut faire jusqu'à 1 million de francs de chiffres en un jour! » s'exclame le responsable de l'antenne, Jean-Luc Battaglia. Qui précise que les textiles et le mobilier représentent la moitié des ventes.

Pour dénicher les perles, « le plus rapide remporte l'affaire », note le responsable, en place depuis 2007. Mais en ce moment, ce qui le préoccupe le plus, ce sont les 10% de marchandises non-vendables collectées par ses équipes (6 postes et une cinquantaine de bénévoles). « Nos prix sont plus bas que ceux des autres acteurs du marché du débarrassage d'appartements. Mais qui sera d'accord de financer ce que j'assimile à un service public? ». S. R.Cet article a été publié dans :

Les quotidiens vaudois, genevois et fribourgeois, 24 Heures, La Liberté et Le Courrier les 23 et 24 mars.