La direction de l’EPG a chargé le pasteur Blaise Menu de rendre l’Eglise plus visible dans le paysage virtuel et de s’adapter à son époque, afin qu’elle puisse aller à la rencontre du plus grand nombre. Le premier aboutissement de cette nouvelle stratégie de communication sera le lancement, à la mi-janvier, du blog www.surparole.ch. D’autres outils technologiques, comme une page Facebook ou une application Smartphone, pourraient s’y ajouter durant le premier semestre 2011. Le site internet de l’EPG est, lui aussi, en cours de refonte.

Vers un blog romand ?

D’abord local, le blog de l’EPG pourrait à terme s’élargir au niveau romand. « Ce blog nous permettra de mieux discerner les besoins des gens. C’est une autre manière de les accompagner et d’aborder l’Evangile, en marquant notre volonté d’inscrire notre présence dans notre époque, avec des outils modernes et de qualité. C’est sûr que notre regard va en direction de la Suisse romande. Des liens se feront immédiatement, car les Eglises sont en réseau », prévoit Blaise Menu.

Destiné à transmettre le message de l’Evangile et à mieux faire connaître la pensée théologique et éthique protestante, ce blog se veut un lieu pour stimuler le débat d’idées. Il entend, pour ce faire, fédérer les plumes protestantes. « Nous sommes en contact avec de nombreuses plumes potentielles, certaines tenant déjà un blog ou écrivant des chroniques dans un autre média. Ce sera une place où l’on pourra réagir et interagir. La parole assumée et identifiée, avec des mots un rien plus incisifs, sera valorisée », se projette Blaise Menu.

Interpeller le citoyen

A trois jours d’un week-end marqué par la votation sur le renvoi des criminels étrangers, la présidente de l’Eglise protestante de Genève, Charlotte Kuffer, a abordé la stratégie de prise de parole de l’EPG, notamment en ce qui concerne la situation des étrangers en Suisse : « Nous estimons que nous ne sommes pas là pour savoir à la place des gens et prendre des positions. Nous souhaitons apporter un éclairage à travers nos valeurs fondatrices et interpeller le citoyen, notamment au moment de prendre position dans les urnes. »

Investie de longue date auprès des étrangers, l’EPG entend « soutenir les politiques contre l’exclusion et la discrimination, qui ne font partie de nos valeurs. Nous nous préoccupons du regard porté sur les étrangers et du durcissement des lois qui en découlent. L’Eglise protestante est héritière d’un passé d’accueil, je pense en disant cela au temps de la Réforme. Le registre n’est pas différent aujourd’hui. Des solutions avaient été trouvées à l’époque et je suis confiante dans le fait que ce soit aussi le cas maintenant », conclut Charlotte Kuffer.