la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) sont aux abois. La direction de la FEPS propose de raboter 60% de leur budget. Mais cela ne suffira pas: les Eglises membres somment la faîtière d'économiser 2% sur son budget, soit plus de 100 000 francs.


D'après Monika Dettwiler, reformierte presse

Le Conseil propose cette coupe aux délégués de la FEPS, qui se réuniront lors de la prochaine assemblée à Berne les 8 et 9 novembre. Pour défendre leurs missions, les deux commissions font du lobbying à l'interne au moyen d'une lettre ouverte. « Nous voulons que les délégués refusent la proposition du Conseil », a dit Sabine Scheuter, présidente de la conférence femmes. Si les délégués disent oui, les conférences ne seront plus en mesure de remplir leur cahier des charges, a-t-elle souligné.

En trois ans, le budget des deux conférences aura pratiquement été réduit des deux tiers, a relevé Konrad Meyer, président de la conférence diaconie. Celles-ci devraient avoir à leur disposition 6660 francs en 2011 – si le projet est accepté – contre 18 000 francs en 2009 et 16 500 en 2010.
Economiser avant tout sur le personnel La FEPS a élaboré son budget 2011 avec la contrainte imposée par les Eglises membres de réduire son budget de 2%. Le Conseil propose donc de toucher au financement des conférences, mais cela ne suffira pas et le plus gros restera à faire. La FEPS devra encore trancher dans son personnel pour économiser un montant de l'ordre de 100 000 francs. Mais le Conseil laisse à la nouvelle équipe* (lire encadré ci-dessous), qui va prendre les rênes le 1er janvier 2011, le soin de décider où couper.

M. Meyer s'interroge sur cette politique de deux poids, deux mesures. Pourquoi laisser le choix stratégique de la réduction des postes à la nouvelle équipe et décider du sort des conférences? Pour leurs présidents, Mme Scheuter et M. Meyer, les conférences jouent un rôle important en donnant des impulsions à la FEPS et à ses membres sur des thèmes-clé. Elles jouent aussi un rôle "fondamental" dans la mise en réseau des Eglises membres, selon le terme employé dans le rapport de la commission d'examen de gestion de la FEPS.

Elections du Conseil dela FEPS

Les délégués de la FEPS éliront quatre nouveaux membres sur six du Conseil de la FEPS lors de la prochaine assemblée des délégués le 8 novembre à Berne. Le nouveau Conseil entamera son mandat le 1er janvier 2011 pour quatre ans sous la houlette de M. Gottfried Locher, qui succède M. Thomas Wipf. Le Conseil en profite pour réduire la voilure en passant de 8 à 6 membres.

Parmi les candidats au Conseil figurent Daniel de Roche, 56 ans, président de la Conférence des Eglises réformées de Suisse romande (CER) et président de l'Eglise évangélique réformée du canton de Fribourg. Trois femmes alémaniques sont également sur les rangs: la Zurichoise, Rita Famos-Pfander, 44 ans, la Thurgovienne Regula Kummer, 45 ans et la Grisonne Lini Sutter-Ambühl, 59 ans.

Seulement deux sortants

Deux membres sortants passeront aussi l'épreuve de la réélection. Il s'agit de la Vaudoise Kristin Rossier Buri et du Bâlois Peter Schmid.

Les changements touchent également l'assemblée des délégués. Son président, le Valaisan Didier Halter, a terminé son mandat de deux ans, non reconductible. Va lui succéder l'Obwaldienne, Theres Meierhofer-Lauffer. Deux nouveaux vice-présidents sont aussi proposés à l'assemblée : l'Appenzelloise Verena Enzler, 56 ans et le Biennois Jean-Marc Schmid, 50 ans. Leurs élections devraient être tacites, selon la règle "un candidat, un poste".