L'OPF tient sa perle rare. Dès Pâques 2011, le pasteur Didier Halter pilotera la formation - tant initiale que continue - des pasteurs et des diacres en Suisse romande. En prenant les rênes de l'Office protestant de la formation, basé à Neuchâtel, le Valaisan chapeautera aussi l'offre destinée aux laïcs engagés dans les Eglises réformées.

« Ma tâche consistera d'abord à consolider l'excellent travail fourni par les formateurs de l'OPF(ndlr: pour l'instant trois équivalents temps-plein) », note Didier Halter. Mais, précise-t-il, personne n'échappera à une réflexion de fond quant aux rôles respectifs des facultés de théologie et de l'OPF dans la formation des ministres. « L'avenir de la théologie pratique est un enjeu clé dans la tourmente qui secoue actuellement les facultés », note celui qui a enseigné l'art de la prédication dans les Universités de Lausanne et Neuchâtel.

Pasteur en paroisse depuis vingt ans, l'homme fera valoir une large expérience du terrain, engrangée d'abord dans l'Eglise luthérienne de France, où il a été consacré en 1988. Mais il profitera aussi de son « ancrage dans les institutions du protestantisme suisse », fait savoir Daniel de Roche, président de la Conférence des Eglises romandes, son instance d'engagement. A la tête de l'Eglise réformée valaisanne entre 2004 et 2008, le quadragénaire occupe actuellement le fauteuil de président de l'Assemblée des délégués de la FEPS, dont il avait d'ailleurs brigué la tête du Conseil en juin dernier.

Aujourd'hui, le théologien a le regard braqué vers l'avenir: « Qu'est-ce que les Eglises attendent de leurs ministres à l'horizon 2015-2020? » Ou, autrement dit: former, mais à quoi? Auteur d'une thèse sur la théologie des ministères, Didier Halter a certainement sa petite idée sur la question. Mais il s'attachera à la mettre en dialogue avec tous les partenaires de l'OPF.

Le pasteur sédunois entrera en fonction après un période d'intérim suite au départ du Vaudois Olivier Favrod en août dernier.