L'EPER reste l'EPER
La consultation menée par l'Entraide Protestante Suisse pour connaître l'avis de la population sur son nom débouche sur le maintien de la désignation actuelle, a indiqué l'EPER dans un communiqué vendredi. Les deux autres appellations proposées, Respecta et Vitalibra, ne récoltent respectivement que 13% et 6%. Sur les quatre mois et demi du sondage, les dix églises cantonales et les trois paroisses qui se sont exprimées ont également opté pour le statu quo.
Peu de gens le savent, mais EPER signifie Entraide protestante pour les églises en ruine. Créée en 1946 par la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), l'EPER a eu pour but premier de participer à la reconstruction des églises en Europe, détruites pendant la deuxième guerre mondiale. En allemand, c'est HEKS, l'abréviation de « Hilfswerk der Evangelischen Kirchen der Schweiz », qui pose problème. En effet, elle sonne comme "Hexe", sorcière en allemand.
Question d'imageMême si l'argument n'a pas pris, la question de l'image de l'oeuvre d'entraide reste. Et donc le renouvellement des donateurs. En février, le secrétaire romand, Philippe Bovey, affirmait à ProtestInfo que « les donateurs sont fidèles et viennent pour la majorité d'entre eux des milieux d'Eglises. Le problème, c'est qu'ils sont âgés de 65 ans et plus. »
Rappelons que l'EPER est active dans plus d'une quarantaine de pays où elle s'occupe de près de 290 programmes. A l'étranger, elle gère 190 programmes selon quatre axes: l'aide humanitaire, l'aide au développement (en particulier le soutien aux communautés rurales), la promotion de la paix (résolution de conflits) et l'aide entre Eglises. En Suisse, elle s'occupe d'une centaine de projets, liés à l'intégration des migrants et à la défense des requérants d'asile.
S.R.