Une chose est d’ores et déjà certaine, il n’est pas question d’introduire un cours spécifique pour l’enseignement laïc du fait religieux. «L’option choisie par le Département de l’instruction publique est d’aborder toutes ces questions à travers l’étude des grands textes, qu’ils soient religieux ou non. La Bible, le Coran, mais aussi l’Odyssée, Montaigne ou Marx par exemple sont des textes de référence », explique Patrick Hess, secrétaire général adjoint au DIP.

L’enseignement du fait religieux sera donc intégré dans les enseignements déjà existants, notamment dans le cadre de l’éducation à la citoyenneté. Deux raisons sont mises en avant pour expliquer ce choix: la séparation Eglises-Etat est réglementée par un cadre légal très strict et la grille horaire n’est pas extensive.

«C’est l’une des multiples notions de culture générale que l’école se doit de donner aux élèves. Le DIP prend très au sérieux le fait de fournir des connaissances et des compétences aux élèves afin qu’ils puissent mieux comprendre leurs camarades qui ne sont pas issus des mêmes traditions et croyances. L’enjeu est de leur donner des outils pour apprendre à mieux vivre ensemble», conclut Patrick Hess. Cet enseignement des traditions, croyances et modes de vie de plusieurs civilisations sera donc bientôt renforcé.

Fin 2009, le Département de l’instruction publique (DIP) genevoise a chargé un groupe d'experts* de l’aider à concevoir un plan d’étude. Elaboré actuellement par les directions de l’enseignement, ce dernier entrera en vigueur à la rentrée 2011.

• Lire les articles, parus les 13 février et 17 novembre 2009 sur le site de ProtestInfo, concernant l'enseignement du fait religieux en Suisse.

• Ce texte a été publié dans la VP genevoise: www.vieprotestantegeneve.ch
• Le lead a été modifié par rapport au texte d'origine.