Réunion des chefs d’Etat de l’Union européenne:Les Eglises rappellent qu’il n’y a pas de développement durable sans justice
13 mars 2002
"Un développement durable est irréalisable si l'on ne considère pas sa dimension éthique et les preuves de cette dimension nous semblent insuffisantes dans les documents actuels de l'Union Européenne (UE) » : telle est la teneur d’une lettre de la Conférence des Eglises européennes (KEK) adressée au premier ministre espagnol à la veille du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union prévu à Barcelone les 15 et 16 mars prochains
Selon la KEK, les Eglises sont particulièrement déçues par la décision récente de certains Etats membres de l'UE de rejeter la proposition visant à consacrer à l'aide publique au développement 0,33% de leur Produit National Brut d'ici à 2006. « Il s'avère totalement insuffisant de définir le développement durable en termes de richesse et de croissance matérielle uniquement précise le message, si l’on ne reconnaît pas qu’il existe des limites environnementales et sans aborder la question de la justice. Les Eglises ont exprimé leur profonde préoccupation par rapport au refus de l'Espagne, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Grèce et de l'Autriche d'accroître d'ici à 2006 leur contribution à l'aide publique au développement.