Une étude aux conclusions alarmantes
7 mars 2002
A l'heure où la fracture sociale s'aggrave, le constat dérange
En Suisse, le législateur n'a élaboré aucune conception d'ensemble de la sécurité sociale. Résultat? Dans le canton de Vaud, les trous du fameux filet social s'aggrandissent, notamment du côté des jeunes adultes. "Papa, maman, l'Etat et moi", la récente étude du collectif JAD (pour "jeunes adultes en difficulté"), met le doigt sur de graves lacunes du dispositif actuel.
Le groupe de travail JAD est né du constat des travailleurs de terrain, confrontés aux désarroi de personnes désarmées devant la complexité administrative. Sous la houlette de la direction de la sécurité sociale lausannoise, les représentants de cinq institutions (Asemo-relais, mais aussi le centre St-Martin, Jet-Service, ou encore le Centre social cantonal) ont été invités à réfléchir à la vaste problématique des 18-25 ans en difficulté.
Première évidence: la complexité des problèmes et des structures nécessite la mise en place d'institutions pouvant fournir informations et conseils. "La surchage chronique des centres sociaux régionaux empêchent leurs collaborateurs de se consacrer à cette tâche pourtant fondamentale", confirme Andréa Zobel. Hausse des barèmes d'aide, et des bourses d'études inférieures au minimum vital, introduction de salaires minimaux, véritable politique du logement et soutien actif à la formation: le collectif JAD préconise la mise en place d'un système plus souple, où les différentes structures fonctionneraient en interaction et non en parallèle. Ainsi, actuellement, "il n'y a pas d'aide prévue en cas d'interruption du devoir parental d'entretien; (…) il n'y a pas d'intervention de l'aide sociale pour compléter des bourses insuffisantes ou encore la poursuite du soutien du Service de protection de la jeunesse reste exceptionnelle après l'accession à la majorité." Le collectif espère maintenant que leur rapport ne restera pas dans un tiroir, ce printemps, lors de la révision de la loi cantonale sur l'aide sociale.
§UTILE
"Papa, maman, l'Etat et moi", rapport de recherche réalisé par Caroline Regamey dans le cadre du collectif JAD, novembre 2001§
Le groupe de travail JAD est né du constat des travailleurs de terrain, confrontés aux désarroi de personnes désarmées devant la complexité administrative. Sous la houlette de la direction de la sécurité sociale lausannoise, les représentants de cinq institutions (Asemo-relais, mais aussi le centre St-Martin, Jet-Service, ou encore le Centre social cantonal) ont été invités à réfléchir à la vaste problématique des 18-25 ans en difficulté.
Première évidence: la complexité des problèmes et des structures nécessite la mise en place d'institutions pouvant fournir informations et conseils. "La surchage chronique des centres sociaux régionaux empêchent leurs collaborateurs de se consacrer à cette tâche pourtant fondamentale", confirme Andréa Zobel. Hausse des barèmes d'aide, et des bourses d'études inférieures au minimum vital, introduction de salaires minimaux, véritable politique du logement et soutien actif à la formation: le collectif JAD préconise la mise en place d'un système plus souple, où les différentes structures fonctionneraient en interaction et non en parallèle. Ainsi, actuellement, "il n'y a pas d'aide prévue en cas d'interruption du devoir parental d'entretien; (…) il n'y a pas d'intervention de l'aide sociale pour compléter des bourses insuffisantes ou encore la poursuite du soutien du Service de protection de la jeunesse reste exceptionnelle après l'accession à la majorité." Le collectif espère maintenant que leur rapport ne restera pas dans un tiroir, ce printemps, lors de la révision de la loi cantonale sur l'aide sociale.
§UTILE
"Papa, maman, l'Etat et moi", rapport de recherche réalisé par Caroline Regamey dans le cadre du collectif JAD, novembre 2001§
