Quelques chiffres
21 février 2002
L’ouvrage de Patrick Declerck avance quelques chiffres sur la population des clochards et des mendiants, tout en précisant que leur mode de vie empêche la formulation de statistiques précises
Ainsi à Paris, ils seraient entre 10 et 15'000 à vivre dans la rue de façon habituelle. Autour de ce « noyau dur » gravite une zone instable et plus hétéroclite, composée de jeunes en dérive, de toxicomanes, d’anciens taulards ou internés, de prostitués occasionnels des deux sexes. Ces « compagnons de route de la clochardisation », sans domicile fixe souvent abrités dans des foyers et autres centres d’accueil, seraient deux fois plus nombreux, soit entre 20 et 30'000. La capitale française compterait donc entre 30 et 45'000 personnes relevant de la problématique de la désocialisation. Un chiffre qui tournerait à 100'000 âmes pour la France entière, pour laquelle on évoque entre 20 et 45'000 clochards chroniques.
Selon l’Office fédéral de la statistique, la Suisse ne dispose d’aucun chiffre sur ce sujet. De manière générale, notre pays ne possède d’ailleurs que très peu de données sur la pauvreté. Un manque qui sera en partie comblé dans quelques années, avec les premiers éléments concernant les bénéficiaires de l’aide sociale.