Vaud : Terre Nouvelle cherche argent désespérément
10 janvier 2002
Ce ministère est notamment chargé de récolter des fonds dans les paroisses au profit des trois œuvres d’entraide réformées, l’Entraide protestante, Pain pour le prochain et Le Département missionnaire - Echange et mission
Le tâche est rude et le canton ne pourra pas honorer ses objectifs pour 2001, ce qui risque de mettre en difficulté certains programmes à l’étranger. En même temps, un énième projet de rapprochement vient d’échouer. Le point avec Philippe Corset, responsable vaudois. Philippe Corset fait la manche. Les bras chargés d’enveloppes, ce diacre ramasse les pièces nationales bientôt sans valeur pour cause d’entrée en vigueur de l’Euro. Ce sera toujours ça de pris. Certes, les chiffres définitifs pour l’année dernière ne sont pas encore connus. Mais le responsable vaudois du ministère Terre Nouvelle (TN) le sait déjà : ils seront mauvais, notamment parce que la réorganisation de l’Eglise vaudoise a coûté plus cher que prévu. « Avant les fêtes, le manque à gagner était de 500'000 francs environ. Au bout du compte, ce sera peut-être un peu moins, mais nous ne parviendrons pas à remplir nos objectifs », soupire-t-il.
Son poste à 50% pour TN consiste, comme partout en Suisse romande, à représenter auprès des paroisses vaudoises les deux œuvres nationales que sont l’Entraide protestante suisse (EPER) et Pain pour le prochain (PPP) ; ainsi que le Département missionnaire - Echange et mission (DM), né de la fusion des sociétés missionnaires en Suisse romande dans les années 60. Poids lourd francophone, Vaud constitue bien sûr un gros pourvoyeur de fonds. « Et contrairement aux autres cantons, aucune caisse centrale ne garantit le montant de notre participation à ce ministère. Il y aura donc un manque à gagner. Dans un premier temps, les œuvres pourront prendre sur leurs réserves, mais la situation risque de rapidement d’empirer. »
§Choisir la solidaritéPhilippe Corset travaille avec dix-neuf animateurs régionaux et une pléiade de bénévoles faisant office de relais locaux. « Le but n’est pas de demander que Terre Nouvelle soit la priorité. On comprend très bien que les paroisses aient d’autres engagements. Mais là, on arrive parfois tout en dernier, à la fin des séances lorsque tout le monde se met à bailler. » Pourtant, ses voyages l’ont convaincu : partout, des gens sont animés de la même espérance. « La solidarité, il faut la choisir et non la subir. En prenant conscience que l’Eglise dépasse nos frontières. »
Contrairement à d’autres, les œuvres d’entraide protestantes privilégient le travail à long terme sur le terrain. « Or, si les gens donnent facilement lors d’une catastrophe, sur un coup de cœur, les projets à long terme ont davantage de peine à recueillir de l’argent. Ce sont pourtant ceux-là qui permettent aux gens de vivre librement et dignement dans leur pays. »
Le responsable vaudois de Terre Nouvelle l’avoue : des rapprochements entres ces trois œuvres d’entraide s’avèrent indispensables. Or, le chemin semble pavé d’embûches. Un projet de maison commune à Lausanne fut tout près d’aboutir. Et pas plus tard qu’en décembre dernier, une tentative de mise en commun de l’EPER et de PPP a échoué au dernier moment. Raison officielle : les deux organismes n’étaient pas certains de conserver leurs périodes habituelles de récolte de fonds (Pâques pour PPP et décembre pour l’EPER). En fait, les résistances sont fortes. « Les moyens, les manières de travailler, les structures ne sont pas les mêmes. Les Suisses alémaniques se sentent moins concernés, notamment parce que le gros des forces est chez eux. Et, c’est vrai, il y a comme partout des privilèges et des habitudes que certains veulent conserver. » La prochaine fois, peut-être…
Son poste à 50% pour TN consiste, comme partout en Suisse romande, à représenter auprès des paroisses vaudoises les deux œuvres nationales que sont l’Entraide protestante suisse (EPER) et Pain pour le prochain (PPP) ; ainsi que le Département missionnaire - Echange et mission (DM), né de la fusion des sociétés missionnaires en Suisse romande dans les années 60. Poids lourd francophone, Vaud constitue bien sûr un gros pourvoyeur de fonds. « Et contrairement aux autres cantons, aucune caisse centrale ne garantit le montant de notre participation à ce ministère. Il y aura donc un manque à gagner. Dans un premier temps, les œuvres pourront prendre sur leurs réserves, mais la situation risque de rapidement d’empirer. »
§Choisir la solidaritéPhilippe Corset travaille avec dix-neuf animateurs régionaux et une pléiade de bénévoles faisant office de relais locaux. « Le but n’est pas de demander que Terre Nouvelle soit la priorité. On comprend très bien que les paroisses aient d’autres engagements. Mais là, on arrive parfois tout en dernier, à la fin des séances lorsque tout le monde se met à bailler. » Pourtant, ses voyages l’ont convaincu : partout, des gens sont animés de la même espérance. « La solidarité, il faut la choisir et non la subir. En prenant conscience que l’Eglise dépasse nos frontières. »
Contrairement à d’autres, les œuvres d’entraide protestantes privilégient le travail à long terme sur le terrain. « Or, si les gens donnent facilement lors d’une catastrophe, sur un coup de cœur, les projets à long terme ont davantage de peine à recueillir de l’argent. Ce sont pourtant ceux-là qui permettent aux gens de vivre librement et dignement dans leur pays. »
Le responsable vaudois de Terre Nouvelle l’avoue : des rapprochements entres ces trois œuvres d’entraide s’avèrent indispensables. Or, le chemin semble pavé d’embûches. Un projet de maison commune à Lausanne fut tout près d’aboutir. Et pas plus tard qu’en décembre dernier, une tentative de mise en commun de l’EPER et de PPP a échoué au dernier moment. Raison officielle : les deux organismes n’étaient pas certains de conserver leurs périodes habituelles de récolte de fonds (Pâques pour PPP et décembre pour l’EPER). En fait, les résistances sont fortes. « Les moyens, les manières de travailler, les structures ne sont pas les mêmes. Les Suisses alémaniques se sentent moins concernés, notamment parce que le gros des forces est chez eux. Et, c’est vrai, il y a comme partout des privilèges et des habitudes que certains veulent conserver. » La prochaine fois, peut-être…