C'est ce que souligne Pieter van der Ven, journaliste néerlandais qui a remporté le Prix John Templeton 2000 récompensant le meilleur journaliste européen de l'information religieuse.

S'exprimant lors de la cérémonie de remise du Prix le 30 novembre à Genève, Pieter van der Ven, directeur du Bureau des rubriques religieuses et philosophiques du quotidien néerlandais Trouw, a évoqué la réponse des Eglises après les événements du 11 septembre. Nombreux étaient les membres d'Eglises qui étaient prêts à "admettre que le christianisme ainsi que l'arrogance et la richesse de l'Occident avaient une grande part dans les maux de ce monde" et étaient hésitants à émettre des critiques et avaient peur de paraître supérieurs. Se sentant "plus à l'aise avec le mea-culpa", ils tendaient à éviter le débat sur les relations entre les musulmans et les occidentaux, débat qui a donc été laissé aux journalistes, aux philosophes et aux professeurs.Mais les Eglises peuvent faire plus, a insisté le lauréat. Pour commencer, "elles pourraient s'employer à expliquer la nécessité et aussi le danger du Siècle des lumières que les Eglises occidentales ont traversé et que l'islam doit encore affronter."