Droits de l’enfant à Kinshasa : une juriste suisse s’engage sur le terrain
21 septembre 2001
Enseignants, parents et élèves, c’est le large public auquel Muriel Beck Kadima veut s’adresser pour concrétiser la Convention internationale des Droits de l’enfant
Une démarche originale conçue par la juriste d'origine bâloise, actuellement en poste à la Fédération des Eglises protestantes (FEPS). Elle travaillera durant un mois en République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre)La spécialité de Muriel Beck, ce sont les Droits humains, « une appellation, précise-t-elle, qui permet de regrouper beaucoup de thèmes actuellement en discussion en Suisse, concernant notamment la famille, la petite enfance, le travail des femmes, le racisme ». À la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), Muriel Beck met l’accent sur la politique intérieure de notre pays. « Mon rôle n’est pas de prendre position lorsqu’il y a violation de certains droits, explique-t-elle, mais davantage de favoriser des initiatives sur le plan suisse, tel ce projet de créer un Institut national des Droits humains ». Membre de la commission fédérale contre le racisme, elle suit de très près l’évolution des discussions, tant sur le plan européen qu’international.
§Naissance d’un projetC’est dans le cadre d’une formation continue sur la résolution pacifique des conflits que l’idée a surgi. Muriel Beck, comprenant que la Suisse, à bien des égards, produit un travail de qualité sur les Droits des enfants, a pensé à l’axe Nord-Sud. Pourquoi ne pas aller sur le terrain, à la rencontre de la société civile congolaise, dont les besoins sont énormes ? Cette mère de jumelles de 11 ans connaît bien la République démocratique du Congo, d’où est originaire le père de ses filles. Son projet d’ateliers de sensibilisation auprès des élèves, de leurs parents et des enseignants d’un collège de Kinshasa, a pu aboutir grâce à l’appui financier d’Unité, plate-forme suisse pour l’échange de personne dans la coopération internationale.
§Un point fort : la journée internationale des Droits de l’enfantLa juriste, qui se rendra à Kinshasa du 18 octobre au 25 novembre, est consciente qu’il lui faudra beaucoup de flexibilité . « J’aimerais parvenir, lors de ces ateliers, à créer un état d’esprit favorable à la participation et à la responsabilisation. J’aimerais qu’ensemble nous puissions réfléchir au fait que les enfants sont les victimes les plus touchées par la la violence^, la pauvreté et les frustrations.» Muriel Beck reconnaît aussi que l’entreprise n’ira pas sans difficulté : « Dans une culture familiale africaine très autoritaire, sensibiliser aux devoirs à l’égard des enfants oblige à faire la distinction entre autoritarisme et solidarité. ». L’initiatrice de ce projet doit miser sur l’expérience acquise lors de ses divers séjours sur le continent africain. Désirant éviter toute forme de jargon purement juridique, sa démarche repose sur une approche pratique, dégagée du langage souvent très formel des Conventions internationales. « Je serai là-bas, à la fois comme mère, puisque j’y vais avec mes filles, et comme juriste. »
Consciente qu’elle se rend dans un pays en guerre, où des milliers d’enfants soldats ont été enrôlés, Muriel Beck se prépare à mettre l’accent sur la journée internationale des Droits de l’enfant, le 20 novembre prochain. À cette date-là, le collège Lisanga, situé dans la capitale congolaise, organisera une journée portes ouvertes et les quelques 700 élèves présenteront des séquences de théâtre interactif au public. Le gouvernement lui-même, par la biais de son Ministre des Droits humains, y est invité.
§Naissance d’un projetC’est dans le cadre d’une formation continue sur la résolution pacifique des conflits que l’idée a surgi. Muriel Beck, comprenant que la Suisse, à bien des égards, produit un travail de qualité sur les Droits des enfants, a pensé à l’axe Nord-Sud. Pourquoi ne pas aller sur le terrain, à la rencontre de la société civile congolaise, dont les besoins sont énormes ? Cette mère de jumelles de 11 ans connaît bien la République démocratique du Congo, d’où est originaire le père de ses filles. Son projet d’ateliers de sensibilisation auprès des élèves, de leurs parents et des enseignants d’un collège de Kinshasa, a pu aboutir grâce à l’appui financier d’Unité, plate-forme suisse pour l’échange de personne dans la coopération internationale.
§Un point fort : la journée internationale des Droits de l’enfantLa juriste, qui se rendra à Kinshasa du 18 octobre au 25 novembre, est consciente qu’il lui faudra beaucoup de flexibilité . « J’aimerais parvenir, lors de ces ateliers, à créer un état d’esprit favorable à la participation et à la responsabilisation. J’aimerais qu’ensemble nous puissions réfléchir au fait que les enfants sont les victimes les plus touchées par la la violence^, la pauvreté et les frustrations.» Muriel Beck reconnaît aussi que l’entreprise n’ira pas sans difficulté : « Dans une culture familiale africaine très autoritaire, sensibiliser aux devoirs à l’égard des enfants oblige à faire la distinction entre autoritarisme et solidarité. ». L’initiatrice de ce projet doit miser sur l’expérience acquise lors de ses divers séjours sur le continent africain. Désirant éviter toute forme de jargon purement juridique, sa démarche repose sur une approche pratique, dégagée du langage souvent très formel des Conventions internationales. « Je serai là-bas, à la fois comme mère, puisque j’y vais avec mes filles, et comme juriste. »
Consciente qu’elle se rend dans un pays en guerre, où des milliers d’enfants soldats ont été enrôlés, Muriel Beck se prépare à mettre l’accent sur la journée internationale des Droits de l’enfant, le 20 novembre prochain. À cette date-là, le collège Lisanga, situé dans la capitale congolaise, organisera une journée portes ouvertes et les quelques 700 élèves présenteront des séquences de théâtre interactif au public. Le gouvernement lui-même, par la biais de son Ministre des Droits humains, y est invité.