A Lausanne, l’Armée du Salut tient un café branché pour les jeunes
27 août 2001
Depuis huit mois, des jeunes de l’Armée du Salut et de JEM animent un bar à Lausanne
Chaque vendredi soir, les locaux salutistes de la place de la Louve se transforment en bistrot branché, avec bougies et djembés. Pour l’officier du poste à l’origine du projet, cette évangélisation par l’amitié porte ses fruits et les contacts s’avèrent fructueux. Mais si la démarche vise clairement à apporter l’Evangile, le pasteur refuse de parler de recrutement.Des jeunes qui parlent aux jeunes de leur foi. Une idée toute simple, qui est celle du D-Café. Depuis huit mois, chaque vendredi soir, ce bar pas comme les autres ouvre ses portes en plein centre de Lausanne. « Nous voulons offrir quelque chose de différent. Et ça marche plutôt bien. Il y a eu moins de monde durant l’été. Mais avant les vacances, nous avons accueilli une cinquantaine de personnes par soir. L’ambiance est très chaleureuse, et beaucoup de contacts se sont noués », se réjouit Bernard Hanselmann, pasteur et officier du poste salutiste de la Louve, à l’origine du projet.
Ces locaux, dont les larges vitrines donnent sur la célèbre petite place lausannoise, ont été repris il y a trois ans par l’Armée du Salut, qui occupe depuis un demi-siècle les étages supérieurs. Situés au beau milieu de l’un des quartiers les plus animés la nuit, ils constituent un lieu idéal pour toucher les noctambules. L’accueil est assuré par des jeunes de la paroisse, ainsi que par des étudiants du mouvement Jeunesse en mission (JEM) dont l’école biblique est située au Chalet-à-Gobet. « Beaucoup y parlent essentiellement anglais. Leurs responsables cherchaient donc un moyen de les pousser à créer des contacts avec la ville toute proche. Nous en avons discuté, avons eu cette idée qui a tout de suite rencontré un beau succès. »
§Pas de recrutementLe scénario est bien rôdé : l’équipe du jour – entre dix et quinze personnes - arrive un peu à l’avance, et transforme ce qui ressemble surtout à une salle de réunion un peu austère en bistrot branché : tentures, bougies, tables à l’extérieur lorsque la météo le permet, musique et boissons gratuites rendent l’endroit attractif et donnent envie d’y entrer. « Parfois un groupe entier d’adolescents débarque, mais le plus souvent ce sont des personnes qui se sentent un peu isolées qui nous rejoignent. Notre but est de parler avec eux, et donc de les écouter. Pour leur communiquer l’amour du Christ au travers de notre échange », explique un étudiant de JEM.
Car la finalité du D-café est bien celle de l’évangélisation par l’amitié. « Au delà des rencontres, le but demeure naturellement de parler de Dieu, reconnaît le pasteur. Mais cela se fait à la manière des jeunes, dans un style qui n’est pas uniforme puisque la composition des groupes change au rythme des semestres scolaires de JEM. »
Apparemment, en tout cas, l’initiative porte ses fruits. Bernard Hanselmann explique: « Certains reviennent au culte du dimanche, ou lors d’un partage biblique. Ce café est un bon moyen d’entrer en contact, de rappeler aussi que l’Armée du Salut demeure une paroisse ouverte. Ce n’est pas une vaste entreprise, juste l’occasion d’un témoignage très modeste. » Tout le monde semble s’en accommoder, tant les restaurateurs du coin que les habitants du quartier, qui viennent parfois boire un café en voisins. Au delà de ce qui pourrait être qualifié de prosélytisme par certains, n’existe-t-il pas le soupçon de voir l’Armée du Salut désireuse d’augmenter le nombre de ses membres ? L’officier du poste s’en défend : si la démarche n’est pas désintéressée, puisqu’elle cherche à transmettre l’Evangile, elle ne constitue en rien une campagne de recrutement. « Nous cherchons à toucher des cœurs, pas à amener des gens chez nous. »
Ces locaux, dont les larges vitrines donnent sur la célèbre petite place lausannoise, ont été repris il y a trois ans par l’Armée du Salut, qui occupe depuis un demi-siècle les étages supérieurs. Situés au beau milieu de l’un des quartiers les plus animés la nuit, ils constituent un lieu idéal pour toucher les noctambules. L’accueil est assuré par des jeunes de la paroisse, ainsi que par des étudiants du mouvement Jeunesse en mission (JEM) dont l’école biblique est située au Chalet-à-Gobet. « Beaucoup y parlent essentiellement anglais. Leurs responsables cherchaient donc un moyen de les pousser à créer des contacts avec la ville toute proche. Nous en avons discuté, avons eu cette idée qui a tout de suite rencontré un beau succès. »
§Pas de recrutementLe scénario est bien rôdé : l’équipe du jour – entre dix et quinze personnes - arrive un peu à l’avance, et transforme ce qui ressemble surtout à une salle de réunion un peu austère en bistrot branché : tentures, bougies, tables à l’extérieur lorsque la météo le permet, musique et boissons gratuites rendent l’endroit attractif et donnent envie d’y entrer. « Parfois un groupe entier d’adolescents débarque, mais le plus souvent ce sont des personnes qui se sentent un peu isolées qui nous rejoignent. Notre but est de parler avec eux, et donc de les écouter. Pour leur communiquer l’amour du Christ au travers de notre échange », explique un étudiant de JEM.
Car la finalité du D-café est bien celle de l’évangélisation par l’amitié. « Au delà des rencontres, le but demeure naturellement de parler de Dieu, reconnaît le pasteur. Mais cela se fait à la manière des jeunes, dans un style qui n’est pas uniforme puisque la composition des groupes change au rythme des semestres scolaires de JEM. »
Apparemment, en tout cas, l’initiative porte ses fruits. Bernard Hanselmann explique: « Certains reviennent au culte du dimanche, ou lors d’un partage biblique. Ce café est un bon moyen d’entrer en contact, de rappeler aussi que l’Armée du Salut demeure une paroisse ouverte. Ce n’est pas une vaste entreprise, juste l’occasion d’un témoignage très modeste. » Tout le monde semble s’en accommoder, tant les restaurateurs du coin que les habitants du quartier, qui viennent parfois boire un café en voisins. Au delà de ce qui pourrait être qualifié de prosélytisme par certains, n’existe-t-il pas le soupçon de voir l’Armée du Salut désireuse d’augmenter le nombre de ses membres ? L’officier du poste s’en défend : si la démarche n’est pas désintéressée, puisqu’elle cherche à transmettre l’Evangile, elle ne constitue en rien une campagne de recrutement. « Nous cherchons à toucher des cœurs, pas à amener des gens chez nous. »