Le sol a la COTE

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Le sol a la COTE

1 août 2001
Depuis 1986, date de la création de la Communauté œcuménique de travail Eglise et environnement (COTE), les chrétiens suisses s’engagent en faveur de la sauvegarde de l’environnement
Institution originale, la COTE est soutenue par environ 800 paroisses catholiques et protestantes, mouvements d’Eglises et membres individuels. Son but principal est de renforcer la conscience écologique des Eglises en Suisse. Membre de la coalition « Agenda 21 local », qui regroupe associations écologiques, œuvres d’entraides, syndicats et partis, elle s’active à trois niveaux : individuel, paroissial et grand public. Elle organise ainsi des cours d’économie d’énergie dans les paroisses, publie des textes d’informations et des études. Chaque année depuis 1993, elle lance un « Temps pour la Création » thématique comme point fort de l’année ecclésiastique. Après le soleil, 2001 est consacré au second élément : le sol, la terre fertile. La COTE s’est notamment chargée de la partie « éthique » de l’exposition itinérante nationale « Découvrir le sol », mise sur pied par la Confédération.

§Un m2 par seconde « Le sol ne peut pas se défendre directement contre l’exploitation. C’est donc l’être humain qui doit le faire à sa place. Il faut qu’il ait pour cela un lien spirituel avec la terre », souligne Helmut Kaiser, pasteur et privat-docent d’éthique sociale et économique à l’Université de Zurich. « Le monde n’existe pas seulement autour de l’homme ; il est lié à lui. L’être humain, c’est ‘adam’, créé à partir d’une poignée de terre, ‘adamah’. Son lien avec la terre est essentiel », explicite encore Helmut Kaiser dans le dossier de la COTE.

En Suisse, rappelle dans ce même document le directeur de la Fondation suisse pour la protection du paysage, béton et bitume dévorent nos paysages à raison d’un m2 par seconde. « Il se pourrait que notre société soit moins jugée à l’avenir sur ce qu’elle aura construit que sur ce qu’elle aura délibérément renoncé à construire et à consommer inutilement », souligne encore le biologiste.