Célébration œcuménique à la Cathédrale de Lausanne :Les Eglises évangéliques affirment leur volonté de dialogue

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Célébration œcuménique à la Cathédrale de Lausanne :Les Eglises évangéliques affirment leur volonté de dialogue

21 mai 2001
La participation de la Fédération Romande des Eglises et Oeuvres Evangéliques (FREOE) à la célébration œcuménique de Pentecôte du 2 juin à la Cathédrale de Lausanne témoigne de la volonté d’ouverture des Eglises évangéliques, manifeste depuis une dizaine d’années
Une attitude nouvelle qui rompt avec un ancien réflexe de repli, issu de leur histoire.

«Notre participation pour la seconde fois à la célébration oecuménique à la Cathédrale de Lausanne n’est pas une simple politesse, mais reflète notre besoin de connaître les autres chrétiens et d’affirmer notre appartenance à l’Eglise universelle » explique le pasteur Roland Ostertag, président de la section vaudoise de la FREOE, qui représente 150 Eglises et Œuvres en Suisse. « Si les Evangéliques se montrent en général méfiants face aux institutions, poursuit-il, ils souhaitent par contre des rapprochements sur le terrain et veulent vivre l’œcuménisme à travers la célébration de la prière, la présence chrétienne dans la cité et le partage d’une éthique commune. Chaque fois que l’occasion nous est donnée de vivre ce dialogue et cette cordialité entre les êtres, nous la saisissons. La célébration du 23 janvier 2000 à la Cathédrale a été pour nous inoubliable, et nous nous réjouissons d’être de nouveau ensemble. Là où l’Esprit se manifeste, il y a communion ». Et Roland Ostertag de rappeler que la Fédération Romande des Eglises et Œuvres Evangéliques (FREOE) est la partenaire privilégiée de la Fédération des Eglises Protestantes de Suisse (FEPS) .

Il faut préciser que le fait que Pentecôte tombe cette année à la même date pour tous les chrétiens renforce l’envie de communion de tous les participants à cette célébration.

§Les Evangéliques en brefOn appelle les Evangéliques la troisième force du christianisme et Konrad Raiser, secrétaire général du Conseil Œcuménique des Eglises (COE) les range volontiers parmi les quatre groupes principaux qui composent le christianisme, soit l’Eglise orthodoxe, l’Eglise catholique romaine, les Eglises protestantes traditionnelles et les Evangéliques. Henry Mottu, professeur de théologie pratique à Genève, qui travaille activement au rapprochement des Eglises traditionnelles et les Eglises évangéliques, considère les Evangéliques comme un courant ou une aile historique, dite radicale, du protestantisme. Les racines des Evangéliques remontent à la Réforme elle-même, période à laquelle on situe les premiers mouvements assimilables à l’identité évangélique. Les mouvements évangéliques sont souvent nés dans l’opposition et la rupture, par fidélité indéfectible à l’Ecriture. Ils tiennent à la séparation de l’Eglise et de l’Etat, valorisent l’engagement personnel, c’est-à-dire la conversion, l’autorité immuable de la Bible, supérieure à celle de l’institution, la relation entre frères et sœurs dans l’Eglise locale. En général, ils prônent le baptême des adultes et ne reconnaissent pas le baptême des nourrissons.