Le christianisme à l’affiche de l’Ecole-Club MigrosLe géant orange se lance-t-il dans le religieux ?
9 mars 2001
Le christianisme est inscrit au programme des cours de l’Ecole-Club Migros du canton de Vaud, alors que ceux consacrés au tarot et à la numérologie disparaissent
Les Eglises feraient-elles à nouveau recette ? A Genève, des cours de religion figurent depuis longtemps à l’affiche du géant orange, histoire de parler de spiritualité en toute liberté et en dehors du cadre ecclésiastique.Coincée au milieu d’une page de l’hebdomadaire « Construire », entre la présentation d’un cours de danse africaine et le descriptif d’un voyage à Moscou , une pub annonce un cours intitulé « Un Christ et 10'000 églises ». L’Ecole-Club Migros se lance-t-elle dans le religieux ?
« Le spirituel a toujours été présent à l’Ecole-Club, affirme Jean-Pierre Baur, responsable culturel de Migros Vaud, qui estime qu’il faut offrir aux gens qui se posent des questions des endroits où l’on peut parler du religieux ailleurs que dans des cultes, à l’égard desquels il se montre plutôt sévère : « Les cultes sont souvent casse-pieds, on n’y trouve aucune ferveur, on n’y propose aucun échange». C’est, à son avis, le dernier endroit où l’on peut s’informer et se forger sa propre idée, où l’on peut toucher des gens qui se posent des questions, ou ceux qui ne veulent surtout plus mettre les pieds dans une église.
Ce printemps, Jean-Pierre Baur a supprimé de l’offre de l’Ecole-Club Migros des cours de tarot et de numérologie au profit d’un cours sur le christianisme. S’il ne devait pas trouver suffisamment de participants, ce cours disparaîtrait de l’affiche tout comme l’ésotérisme.
§Religions en dialogueLe théologien Etienne Visinand avait inauguré avec un cours sur les religions en dialogue. Suivirent un cours sur la relecture des mythes de nos origines et un autre intitulé « Religion, foi et psychanalyse », donné en collaboration avec un théologien catholique.
Le cours sur le christianisme agendé ce printemps à Lausanne été confié à Jean-Daniel Hostettler en charge de la formation d’adultes dans la région lausannoise (FAREL). Il compte bien le faire suivre dès le mois de mai par un cycle de conférences intitulé « Quand littérature, poésie et Bible se rencontrent » avec la psychanalyste française Marie Balmary.
§Genève pionnière« On peut enseigner l’histoire des religions sans faire de la religion, précise Béatrice Obergfell, en charge d’un tel cours à l’Ecole-Club de Genève,qui fut la première à introduire des cours de religion dans ses programmes.
Qui fréquente ces cours ? Des gens qui ne cherchent pas forcément une information de type universitaire mais qui souhaitent dialoguer pour mieux comprendre, des participants mariés à un conjoint d’une autre religion, qu’ils aimeraient apprendre à connaître d’un point de vue extérieur à l'institution. Les paricipants sont en général des participantes. les femmes seraient-elles plus ouvertes aux questions d’ordre spirituel et religieux ? Ou plus vulnérables ? « Il n’est pas question de faire du prosélytisme », assure Jean-Daniel Hostettler, qui tient à donner aux participants des éléments pour enrichirleurs connaissances et alimenter une réflexion personnelle.
« Le spirituel a toujours été présent à l’Ecole-Club, affirme Jean-Pierre Baur, responsable culturel de Migros Vaud, qui estime qu’il faut offrir aux gens qui se posent des questions des endroits où l’on peut parler du religieux ailleurs que dans des cultes, à l’égard desquels il se montre plutôt sévère : « Les cultes sont souvent casse-pieds, on n’y trouve aucune ferveur, on n’y propose aucun échange». C’est, à son avis, le dernier endroit où l’on peut s’informer et se forger sa propre idée, où l’on peut toucher des gens qui se posent des questions, ou ceux qui ne veulent surtout plus mettre les pieds dans une église.
Ce printemps, Jean-Pierre Baur a supprimé de l’offre de l’Ecole-Club Migros des cours de tarot et de numérologie au profit d’un cours sur le christianisme. S’il ne devait pas trouver suffisamment de participants, ce cours disparaîtrait de l’affiche tout comme l’ésotérisme.
§Religions en dialogueLe théologien Etienne Visinand avait inauguré avec un cours sur les religions en dialogue. Suivirent un cours sur la relecture des mythes de nos origines et un autre intitulé « Religion, foi et psychanalyse », donné en collaboration avec un théologien catholique.
Le cours sur le christianisme agendé ce printemps à Lausanne été confié à Jean-Daniel Hostettler en charge de la formation d’adultes dans la région lausannoise (FAREL). Il compte bien le faire suivre dès le mois de mai par un cycle de conférences intitulé « Quand littérature, poésie et Bible se rencontrent » avec la psychanalyste française Marie Balmary.
§Genève pionnière« On peut enseigner l’histoire des religions sans faire de la religion, précise Béatrice Obergfell, en charge d’un tel cours à l’Ecole-Club de Genève,qui fut la première à introduire des cours de religion dans ses programmes.
Qui fréquente ces cours ? Des gens qui ne cherchent pas forcément une information de type universitaire mais qui souhaitent dialoguer pour mieux comprendre, des participants mariés à un conjoint d’une autre religion, qu’ils aimeraient apprendre à connaître d’un point de vue extérieur à l'institution. Les paricipants sont en général des participantes. les femmes seraient-elles plus ouvertes aux questions d’ordre spirituel et religieux ? Ou plus vulnérables ? « Il n’est pas question de faire du prosélytisme », assure Jean-Daniel Hostettler, qui tient à donner aux participants des éléments pour enrichirleurs connaissances et alimenter une réflexion personnelle.
