Quand a-t-elle été fondée?Il y a deux ans. Elle regroupe une trentaine d'Eglises évangéliques présentes de longue date dans le canton. Elle sert de plate-forme de dialogue avec les Eglises officielles et l'Etat.

§Vous êtes de tradition protestante. Qu'est-ce qui vous distingue de l'Eglise réformée traditionnelle?Nous estimons de notre devoir de combattre les fléaux modernes, drogue, pauvreté, et – c'est une évolution récente, de nous impliquer sur le terrain politique. Nous ne baptisons pas les enfants. La baptême doit être demandé et le fidèle s'y préparer consciencieusement afin d'en comprendre le sens et la portée. Quant à nos cultes, ils sont longs, environ 1 heure et demie, dont une large part est consacrée à la louange accompagnée d'une formation musicale "moderne" avec batterie et synthétiseur.

§Combien y a-t-il d'évangéliques en Suisse?Je pense que cela représente 2,5% de la population suisse.

§Et dans le canton de Neuchâtel?Nos communautés regroupent environ 2500 personnes, encadrés par une quarantaine de pasteurs.

§Quel est le dernier événement qui a marqué la vie de la communauté évangélique neuchâteloise?Les célébrations du 150e anniversaire du canton de Neuchâtel en 1998, car c'était notre première collaboration officielle avec les Eglises catholique et protestante. Mais aussi le rassemblement "Espoir 21" en 1999 à Neuchâtel, avec des évangélistes africains.

§De quelle Eglise vous sentez-vous le plus proche?Nous partageons avec les protestants la même compréhension de l'Evangile. Mais sur le plan éthique, nous nous sentons très proches de l'Eglise catholique qui accorde comme nous une valeur centrale au mariage et à la famille.

§De quelles Eglises vous sentez-vous le plus éloigné?De celles qui ont une théologie trop libérale, et de l'Eglise catholique quand elle s'attache trop au culte de Marie ou des saints.