Davantage de disponibilité pour les services funèbres

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Davantage de disponibilité pour les services funèbres

Synode
Le 6 décembre dernier, le Synode de l’Eglise réformée neuchâteloise s’est penché sur deux rapports de mutualisation liés aux services funèbres et à la catéchèse de l’adolescence. Il a aussi validé le budget 2024 dans le rouge.

La mort ne se prévoit pas! Les pasteur·es neuchâtelois·es le savent bien et se rendent disponibles dès qu’une demande de service funèbre leur est faite. Bien que les gardes et les piquets fonctionnent bien, il leur est toutefois difficile de jongler entre leurs différentes obligations, surtout en période de fêtes telles que Pâques ou Noël. De plus, ils et elles n’ont souvent pas assez de temps pour entretenir un lien de proximité avec les familles ainsi que pour renforcer les contacts avec les pompes funèbres ou les autres acteurs du domaine. La visibilité même de l’offre de l’Eglise en la matière est également un point à développer, de nombreuses personnes ne souhaitant pas d’office religieux, sans forcément savoir en quoi il consiste ou en ayant des a priori basés sur de nombreux clichés.

L’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN) accorde une grande place aux services funèbres et à l’accompagnement des endeuillé·es pour l’ensemble du canton. Elle souhaite améliorer et développer son offre dans ce domaine fondamental de sa mission. Des pourcentages de postes répartis en trois régions seront consacrés spécifiquement à cet aspect et intégrés dans un service interparoissial d’accompagnement au deuil (SIAD). Au total, 2,5 emplois à plein temps seront voués à cette tâche. Certain·es délégué·es ont tenu à souligner l’importance de la gratuité de base du service, tout en rappelant ses coûts effectifs. Pour simplifier la communication, une heure de travail pastoral peut être estimée à quelque 100 francs. Le travail pour un service funèbre étant estimé à dix heures, une somme de 1000 francs peut être articulée. Des liens étroits avec les différentes aumôneries dans les institutions seront également mis en place.

Travail de jeunesse

Les activités jeunesse se développeront également, selon le même principe de mutualisation, avec la création d’un service interparoissial de catéchèse de l’adolescence (SICA). Une évolution qui prend en compte la diminution des catéchumènes et la difficulté de constituer des groupes suffisamment importants pour garder une attractivité et la pertinence de certaines animations. La réduction globale du taux d’emploi dans les paroisses pèse également dans la balance. Des collaborations renforcées permettront de ne pas surcharger les professionnel·les et de développer l’offre à l’échelon régional et cantonal. Au total, trois emplois à plein temps y seront consacrés.

Budget préoccupant

Avec un déficit global de 1'478'675 francs, la situation reste tendue sans changement au tableau des postes. La somme est supérieure de près de 200'000 francs à celle de 2023. Elle s’explique notamment par une baisse de la contribution ecclésiastique, la création d’une provision pour l’impôt foncier et l’indexation des salaires. Le Synode a accepté le budget tout en validant le principe de vente d’un ou plusieurs biens immobiliers afin d’absorber le déficit. En vigueur depuis 2016, l’actuel tableau des postes ne sera pas automatiquement reconduit. Il fera toutefois l’objet de discussions pour d’éventuels changements.