Il a déclaré qu'il se séparait de « l'église en tant que personne morale de droit public », mais pas de « l'Eglise catholique en tant que communauté de foi. »

En 2003, le théologien allemand Gotthold Hasenhüttl avait été suspendu de ses fonctions par son autorité épiscopale, l'évêque de Trêves, Reinhard Marx, aujourd'hui archevêque de Munich. Son délit? Il avait célébré le 23 mai 2003 un office religieux dans l'Église protestante de Géthsémani à Berlin et avait invité les fidèles, des protestants, à participer à l'Eucharistie (ou Cène pour les protestants).

Gotthold Hasenhüttl s'était ensuite rendu à Rome pour recourir contre sa suspension, en vain. En 2006, le théologien s'était vu retirer l'autorisation d'enseigner après avoir expliqué la théologie systématique à l'Université de la Sarre (Sarrebruck) pendant une trentaine d'années.
En faveur de l'intercommunion Le théologien, aujourd'hui âgé de 77 ans, s'est engagé au cours de sa carrière d'homme d'Eglise en faveur de l'intercommunion, c'est-à-dire une Eucharistie commune (ou Cène) pour tous les chrétiens et pour la levée de l'obligation du célibat des prêtres catholiques. Il considère l'Eglise catholique comme « une institution axée sur un fondamentalisme rigide », mais ses critiques ne concernent ni les individus qui la composent, ni les impulsions théologiques qui la traversent, a-t-il précisé.

M. Hasenhüttl s'est séparé officiellement l'Eglise catholique romaine le 28 septembre dernier à Sarrebruck. Dans une lettre à Mgr Stephan Ackermann, il a déclaré qu'il quittait « l'église en tant que personne morale de droit public », mais pas « l'Eglise catholique en tant que communauté de foi. S'il s'avère que l'Eglise catholique en tant qu'institution s'oriente à nouveau selon le sens donné par Jésus, je serai alors heureux d'y retrouver ma place. »